Santa Catalina

jeudi 16 janvier 2014

De la stérilisation préventive des femelles humaines

Ce billet m’a été inspiré par deux infos : l’ultime interpellation de la « terreur de Limoges » et la stérilisation des juives éthiopiennes.

Peu de points communs entre ces deux sujets, a priori. A posteriori, la lecture des commentaires sur le fait divers les fait étrangement coïncider.

Le diablotin limousin était déjà mis en cause dans une soixantaine de procédures pénales alors qu’il n’avait que 12 ans. Le proc, tout oint de contentement de soi compassé, affirme, sans frémir, que « des sanctions éducatives, seul moyen accessible pour les moins de 13 ans, avaient été prises ». Notons en passant que notre bambin avait notamment commis un viol. Je suis preneuse de toute info concernant ses fameuses mesures éducatives, ce doit être croquignolesque.
Quant à leurs résultats, on les voit, ça se passe de commentaire, on voudrait juste savoir combien ça nous a coûté, pour le fun.
Les autres procédures, celles d’après ses 13 ans, dont le nombre exact n’a pas été communiqué, c’est-à-dire des procédures enclenchées depuis moins de 11 mois, suivent leur cours, « nombre d’entre elles ont déjà été jugées », ça veut tout dire... Les sanctions ? Ben ça devait être du léger puisque le bébé mignon se balade, peinard, dans les rues.
Notre pov’ petite victime de la société, qui aura 14 ans bientôt, est réputé violent. Il a déjà ses victimes, une vingtaine, plus que le nombre de ses années.

A telle info, comment réagit l’adorateur du Camp du Bien ?
Avant, dans un média distillateur de bien-pensance bornée et satisfaite tel qu’Altercation, les commentateurs, tous fanatiques intégristes de cette nouvelle morale, criaient en chœur « Célafotalasociété ! Célafotalasociété ! ». Aujourd’hui, le ton change. Les idées aussi. C’est toujours la fotozotre, mais devant la déferlante de violences gratuites et quotidienne, notre ami bien-penseur commence à avoir les chocottes. Un gosse de 13 ans, violent, que l’Etat, avec toute sa cohorte de flics, de juges, d’assistantes sociales, de psys, de centres éducatifs (ouverts et fermés), n’arrive pas à maîtriser, ça donne à réfléchir. On a beau aimer TOUT le monde, ce niard-là, on préfèrerait pas le rencontrer en sortant de la fête de l’Huma.
Que faire ?
On ne peut tout de même pas renier tous ses principes pour gueuler d’une seule voix : « Foutez-le au trou, rouvrez les maisons de redressement, les bagnes, rétablissez la peine de mort ! ». Non, on ne peut pas. Alors, un petit malin grogne son commentaire : « célafotoservicesociaux (jusque là tout va bien), ils auraient du stériliser la mère. »
Cette idée de génie ou d’eugéni(sm)e, que n’aurait pas reniée Goebbels, est reprise massivement par tout un tas de gens baignant dans la même culture du vivre-ensemble arrosé de novlangue.
Et c’est exactement la solution adoptée par le gouvernement d’Israël vis-à-vis des juives d’Ethiopie. Juives, certes, mais apparemment pas de la bonne couleur. On se passera de leurs enfants. Et pour être sûr, on stérilise à tour de bras.
En France, l’idée vient de germer dans le Camp du Bien. Nul doute qu’elle fera son chemin.

Mes biquettes, comptez vos ovaires, surveillez vos trompes, refusez le prochain vaccin contre la grippe H%N&. Konselediz ! 

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